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Archive for février 2009

Breathe in, breathe deep

A lifetime is too long to sleep

Staring at lightning won’t keep you warm

You hear the thunder, but can’t get out of the storm…

Voila ce que nous souffle le vent venu des montagnes de l’Idaho. Descendant des Rocheuses, le blizzard emporte le chant de Steve von Till. Guitariste-chanteur du meilleur groupe de métal du monde, les mythiques Neurosis, Steve met parfois de coté sa rage métallique, range sa guitare-enclume de bucheron et revient dans sa tanière. C’est à la maison, à la nuit tombée qu’il gratte sur sa six cordes en bois de sombres mélodies que n ‘auraient pas renié le vieux Johnny Cash. Sur trois albums solo magnifiques, Steve met en clair-obscur un univers sombre et poétique. De sa belle voix  basse et écorchée, il murmure un dark folk minimaliste mais fait de velours. Ciselées, polies comme des obsidiennes, ses compos embarquent dans des réveries lointaines déconnectées du monde. Si vous cherchez l’authenticité d’un folkeux à milles lieues des clichés « feu de camp et chemises à carreaux », courrez vous procurer une des plus belles réussites 2008 :  » A Grave is a grim horse » de Steve von Till!

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J’aime beaucoup les oeuvres pour piano, ça me fait voyager pour pas un rond ! Il y a pourtant un truc qui m’agace dans la musique en général, ce sont les « poseurs », les virtuoses qui m’ennuient autant dans le jazz, le classique ou le rock. Chez les pianistes classique, ils sont légions…

C’est pour cela que lorsque je découvre une soliste de l’envergure de Shani Diluka, je sors de mes gonds pour hululer à la lune ! Shani Diluka est une pianiste d’une trentaine d’années, née Sri-lankaise mais élevée à Monaco. Interprête d’une grande sensibilité, elle possède le don de transcender les oeuvres qu’elle aborde. Je défie quiconque de rester froid devant ses « Romances sans paroles » de Mendelssohn, romantiques au possible qui lorsqu’elle les joue en public, tirent des larmes aux plus endurcis ! C’est bien simple, à l’écoute du disque, j’ai fondu comme neige au soleil. Sur son premier album où elle joue les « Pièces lyriques » de Grieg (un de compositeurs favoris), elle a une façon tantôt mutine tantôt mysterieuse de nous jouer les lutins, les trolls, les nocturnes et toute cette nature norvégienne chère à Edvard Grieg.

Si vous aimez le piano, les jolies brunes, la musique romantique, courrez vous procurer ses deux albums :

– Concerto pour piano : Pièces Lyriques / Edvard Grieg ; Shani Diluka, piano.- Mirare, P.2006.

– Romances sans paroles / Félix Mendelssohn ; Shani Diluka, piano.- Mirare, P.2008.

Un petit tour sur son site : http://www.shanidiluka.com/main.html

En vidéo, la belle Shani vous explique la génèse de l’enregistrement des Pièces lyriques, ça montre bien son implication totale dans ce qu’elle fait :

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Ron, godfather of punk

Je reste dans la nécro, c’est pas gai je sais bien… En ce moment, je bosse sur une intervention autour de la décennie 75-85, les années punk et new wave. Alors que je suis totalement immergé dans le rock & roll de mon enfance, ce vieux briscard de Ron Asheton décide de passer la guitare à gauche.

A l’annonce de sa mort, le 6 janvier dernier, j’ai eu un gros flash, je revoyais Iggy slammer sur nous à la Foire aux Vins de Colmar en 2005. A un moment, à quatre pattes sur une enceinte, Iggy cabotinait, aboyant comme un damné en tortillant son derche, pendant que Ron envoyait le gros riff de « I wanna be your dog », les trois méchants accords bien lourds et vicelards qui fondèrent le mythe punk. J’étais là et je me disais que ce type tout simple là, dans son patelin de Ann Harbor au Michigan, en plein été 1969 au lieu de faire le hippie de base, il composait cette bombe !

Comment calculer l’impact de Asheton, de son jeu de guitare sur le rock post 69 ? Le jeu de scène d’Iggy, le je m’en foutisme des New York Dolls, les experimentations de Lou Reed ont ouvert la route aux jeunes punks de 76, certes, mais n’oublions pas ce petit gars du Michigan parce que quelque chose me dit que sans lui, on aurait peut être pas eu de Steve Jones, Brian James, Johnny Ramone ou Mick Jones… Gros respect à toi Ron, j’espère que t’es retourné dans la Fun House !

Ron en interview :

Le Ron à l’action :

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1972, Sacramento, Erik Purkhiser prend en stop Kristy Wallace, c’est la rencontre. Ils se découvrent bien vite une passion réciproque pour le rock ‘n’ roll des origines, le rock garage des 60’s et la culture underground américaine. Décidés à former un groupe, ils montent à New York en 1975 , seul endroit susceptible d’accueillir deux allumés pareils ! Les Cramps s’intégrent vite à la scène proto-punk new yorkaise des Ramones, New York Dolls et autres Television. Renommés tous deux Lux Interior et Poison Ivy Rorschach, ils  font les belles nuits des deux boites punks à la mode, le CBGB’s et le Max Kansa’s City avec leurs shows déjantés. Rapidement ils sont suivis partout par une horde de fans, séduits par ce garage rockabilly psychédélique à l’énergie punk et au décorum film d’horreur de série Z. Le public punk et au delà se reconnait dans l’anticonformisme et la sensualité hors norme de Lux et Ivy, fabuleuses bêtes de scènes. Voila Lux Interior est mort…personne ne mangeait le micro comme lui, personne ne chauffait un public comme ça, personne n’avait poussé le rock dans le freak comme lui, respect et paix à son âme !

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Charlie le dandy hobo

Mon coiffeur m’en parle, deux jours pus tard,  le voici dans les Inrocks… Bon sang mais c’est bien sur, voici une star du folk urbain en devenir…En tout cas, ce train néo folk Charlie Winston ne l’a pas loupé ! Ce jeune chanteur anglais est looké façon 40’s, genre dandy des grands chemins voire apache.  Son single « Like a hobo » fait mouche, on l’imagine dans une station de métro à la Keziah Jones, en fait, tant ce groove guitaristique fait écho à l’auteur de « Rythm is love ». Son chant mi blues mi soul transcende ce titre enlevé et saccadé comme les cahots d’une vieille loco vapeur ! On attendra l’album avant de se faire un film mais en attendant goûtons ce titre un poil rétro et vive les guitares en bois !!! Ici une version unplugged de toute beauté, enjoy :

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