Feeds:
Articles
Commentaires

Cela fait 5 ans qu’à Vesoul, Mamadjo fait turbiner son folk-rock les doigts branchés dans la prise.

Posé sur une rythmique basse-batterie rock mais avec une petite touche swing impeccable, Julien fait preuve d’un groove indéniable à la guitare, poussant la musique du quatuor potard à 11 en bon guitariste rock !

Poussé aux fesses par cette puissance de feu, Tommy chante proprement et met dans le mille, très funky dans le style d’un jeune Anthony Kiedis.

Folk-rock ? Rien de bien neuf me direz-vous sauf qu’ici Julien dégaine une magnifique guitare folk 12 cordes au son tantôt clair tantôt distordu et c’est ainsi que la musique du groupe prend une toute autre cylindrée. D’un folk-rock revenu à la mode par la grâce du John Butler Trio, Mumford & Sons ou Moriarty, Mamadjo s’élance mais y incorpore des rythmiques bluegrass et des structures classic rock.

Disons pour faire court que Mamadjo fait subir à la musique traditionnelle US ce que les Pogues ont fait à la musique celtique irlandaise.

A leur actif plusieurs disques de fort belle facture, un album « Dreamers » sorti en septembre 2016 et un EP tout aussi réussi « Back from the edge » sorti en décembre 2018.

Pour vous faire votre propre avis, un de leur meilleur morceau « Coma » clippé par Loïc Jançon :

Vous pourrez retrouver tout ce qu’il faut savoir sur Mamadjo par ici :

https://www.mamadjo.com

https://www.instagram.com/mamadjoband

https://www.facebook.com/pg/MamadjoBand

Leur chaine YOUTUBE

PS : Je remercie The Coffe Song, notre bien aimé disquaire vésulien de m’avoir remis dans les oreilles ces deux disques !

Mon top 2018

Quels sont les albums édités en 2018 qui ont le plus tourné et tournent encore sur ma platine. Soyons bref et concis, j’en retiens réellement 5 à la coloration très « british » :

Top 5 : Vessel of Love / Hollie Cook. Merge Records, 2018.

Pour son troisième album, Hollie Cook poursuit dans sa veine « tropical pop ». Mélodiste affûtée, voix de velours, goût prononcé pour les ambiances psychédéliques, elle produit ici un album sensuel, empli de bonnes vibrations mais envoûtant et puissant comme un rhum caribéen ! De disques en disques elle ne cesse d’étonner par la variété de cordes à son arc. Véritable hymne vivant au métissage londonien, cette fille d’un ancien Sex Pistols et d’une chanteuse des Belle Stars personnifie joliment le pont jeté entre deux mondes, entre deux pop music.

Top 4 : Songs of Praise / Shame. Dead Oceans, 2018.

La perfide Albion garde cette aptitude de pouvoir tous les ans nous apporter une nouvelle pépite rock, la capacité à pondre des groupes excitants qui distilleront quelques mois de magnifiques singles avant de lâcher un LP explosif suivi d’une tournée dantesque. Janvier 2018, comme le dit le respectable gentleman-farmer de la vidéo, les 5 punks ont débarqué, ils n’aideront pas à la ferme, ils sauront se rendre insupportables et ne repartiront pas sans avoir tout ravagé sur leur passage !

Top 3 : Tell me how you really feel / Courtney Barnett. Marathon Artists/Milk! Records, 2018.

« Lotta sea Lice », en duo avec ce brigand de Kurt Vile, summum de la coolitude extrême, avait fait bouillonner la planète indie en 2017. Il confirmait la montée en puissance de cette jeune rockeuse australienne talent-tueuse et bravache. « Tell me how you really feel » enfonce le clou avec des titres alternant punk-pop et morceaux plus introspectifs voire sombres. Adoubée par Kim Deal qui vient faire les chœurs sur « Nameless, Faceless », parfait mélange de Neil Young, Kurt Cobain et PJ Harvey, Mme Barnett est une synthèse de ce que l’indie rock peut encore produire de meilleur en 2018 !

Top 2 : All nerve / The Breeders. 4AD / Beggars France, 2018.

Muhuhu… quelle habile transition indie entre le Padawan Barnett et le Jedi Kim Deal…je m’en félicite…

Je ne vous fais pas l’insulte de vous resituer The Breeders et les soeurs Deal, leurs 4 albums mythiques, les racines Pixiesques, le vilain Black Francis, la drogue, l’alcool, les hommes faciles…blah blah blah comme dirait Iggy… Non « All nerve » est une déflagration indie, le retour du rock alternatif US au féminin, comme on l’aime avec la grande gueule de Kim ! 11 titres ciselés mais plus variés que par le passé, 33 minutes de bonheur, une reprise d’Amon Düül II, un Steve Albini impeccable aux manettes et une jeune choriste dénommée Courtney Barnett…merci merci Père Noël !

Top 1 : Joy as an act of resistance / Idles. Partisan Records, 2018.

Le groupe de Joe Talbot avait fait une entrée fracassante dans la Punk-Rock Arena en 2017 avec l’abrasif et virulent « Brutalism », meilleur album punk de l’année et de loin. Les amateurs de métaphores automobiles attendaient le groupe au tournant du second album, véritable épingle à cheveu que notre ami Talbot a réussi à passer brillamment mais à l’ancienne, violemment, en tirant brutalement le cable ! Heureusement pour nous, la Samba Rally n’a rien (désolé je ne pouvais pas résister…), elle a passé le virage brillamment et roule désormais à tombeau ouvert vers le succès mérité !

La puissance musicale est présente, les riffs sont acérés, tendus. On sent le groupe sur la corde raide, le sentiment de l’urgence à communiquer sur des hommes qui vivent mal dans un monde qui va mal. Talbot scande, éructe son malaise, son mal-être d’évoluer dans le monde du Brexit, du racisme, de l’homophobie, de la mort. Sans tomber dans le pathos il nous émeut, nous parlant de la perte de sa fille. Il aborde des thèmes graves avec humour et des thèmes légers avec gravité…gage d’une belle intelligence !

« Joy as an act of resistance » est un manifeste de révolte pour tous ceux qui refusent de s’avouer vaincus contre la bêtise. Pour terminer donc, à titre d’exemple, le jouissif « Danny Nedelko » hymne à la tolérance et à l’accueil des migrants.

maxresdefault

Un concert de Daran c’est toujours un grand moment encore plus quand il se fait intimiste, acoustique, dans sa bulle. Sur la tournée 2015, il porte jusqu’à nous son nouvel album « Le Monde Perdu », en toute simplicité, guitare-harmonica-effets et voix, homme orchestre décharné mais incarné par ses personnages tantôt fantomatiques tantôt magnifiques. L’artiste s’efface de plus en plus au profit de son oeuvre, se dépouille des oripeaux du cirque rock & roll et c’est bienvenu car cela nous révèle puissamment l’interprète ainsi que la qualité des textes de Pierre-Yves Lebert.

Mais sur cette tournée, Daran a innové.

On lui connaît un intérêt pour le dessin, son album compilation « Couvert de poussière » était sorti en 2009 accompagné d’un album de BD dessiné par Michel Alzéal. Sur cet album, Alzéal dessinait une histoire originale par chanson. En 2010, il essaya d’aller plus loin dans le multimédia avec un concert BD au « Cabaret du Musée Juste pour rire », Alzéal tenta d’illustrer à mesure chaque chanson, une caméra au-dessus de sa table relayant le dessin. Le concept était là, inabouti, mais restait à l’améliorer.

Sur les concerts 2015, Daran emmène avec lui la dessinatrice Geneviève Gendron qui réussit la prouesse technique d’illustrer sur un écran graphique toutes les chansons de Daran, dessinant sur sa tablette graphique par dessus un film monté pour le spectacle. L’illustratrice  joue avec le film, intensifie, rebondit sur le flux d’images donnant de la substance au monde de Jean-Jacques Daran et lui, one man band, navigateur solitaire, aux commandes d’un vaisseau électro-acoustique emporte dans son sillage les âmes écorchées vives par ses conteries. On s’approche ici d’une oeuvre d’art totale, c’est l’immersion garantie hors du réel dans un espace temps qui n’appartient qu’à ces deux grands artistes !

Alors ne ratez pas les dernières apparitions françaises de ce spectacle époustouflant : le 07/12 à Paris dans le cadre du Festival Aurores Montréal, le 08/12 à Beaucourt dans le 90 et le 09 à Avignon au Capitole.

Ange-Emile-Jacotey-résurrection-live« Emile Jacotey » est un monument du rock français, disque d’or et classé au plus haut des charts de l’année 1975. Cet album fit du groupe haut-saônois Ange, l’égal des plus grands groupes de rock progressif de l’époque tels que Genesis ou King Crimson.

Plusieurs décennies après sa sortie, Christian Décamps décida de ressusciter le maréchal-ferrant de Saulnot pour un nouvel hommage discographique.

« Emile Jacotey Résurrection » sortit ainsi des presses en 2014, la jeune bande à Décamps reprenant le travail de ses aînés, réorchestrant, réarrangeant magnifiquement le mythique 33 tours.

Fort de ce succès, le Père Décamps décida de fêter dignement les 40 ans de la sortie du disque initial en organisant un concert dans son fief de St Bresson, au beau milieu des Vosges saônoises,  deux soirées estivales désormais anthologiques heureusement enregistrées, filmées et retranscrites ici sur « Emile Jacotey Résurrection Live« ,  magnifique coffret 2 cd et 1 dvd. Et c’est un pur bonheur de retourner sur les traces des fées et de la petite chèvre, ne vous en privez pas !

 

© 2015 Upset Magazine

© 2015 Upset Magazine

Il est petit, il est roux, il est teigneux et il nous a manqué ! Mais il revient aux affaires hardcore le sale gamin de Watford.

Je veux  bien sur parler de cette petite frappe de Frank Carter !

Oui mais Tonton Tof qui est donc ce Carter ?

Écoute petit, Carter c’était le frontman de « Gallows », un groupe punk hardcore qui nous a bien botté le cul sur scène entre 2005 et 2011. Le chanteur impressionnait par son charisme et le haut niveau de haine qu’il déversait sur nous, éructant, vociférant comme un John Lydon des grandes heures.

Carter avait disparu des radars punk après avoir quitté « Gallows » en 2011 pour aller former « Pure Love » groupe de classic rock plutôt basique.

Après ces vacances pop, Carter semble avoir rechargé les accus et nous présente son nouveau groupe : « Frank Carter & The Rattlesnakes »

Un premier EP « Rotten » est sorti au printemps et ça déménage. On sent bien que Carter est revenu pour tous les petits enculeurs de mamans sur lesquels il aimait tant cracher en live !

Alors ne cachons pas plus longtemps notre joie et délectons nous du dernier single « Juggernaut » qui va méchamment vous piétiner la gueule ! IL préfigure « Blossom« , un album très attendu qui sortira le 14 août.

 

633

Imaginez la BO d’un Tim Burton composée par Mike Patton avec Danny Elfmann et produite sous la forme d’un split Melvins / Meshuggah / Mr Bungle et vous aurez une petite idée de ce qui se passe sur « Deadly Scenes » ! Arf…ces noms là ne vous disent rien…mais qu’est ce qu’il nous raconte encore,maudit calice !! Reprenons…

6:33 s’est formé à Paris en 2010 et a frappé d’entrée les esprits dans l’univers du metal avec un son fusion que l’on croirait tout droit sorti des fonderies d’Ipecac Recordings. Après deux albums bien accueillis par la critique, « Orphan of good manners » en 2011 et « The Stench From The Swelling (A True Story)«  en 2013, 6:33 enfonce aujourd’hui le clou avec un petit chef d’œuvre qui répond donc au nom de « Deadly Scenes ». Publié chez Kaotoxin, « Deadly Scenes » est un album déroutant à la première écoute. Écouté à l’aveugle, j’ai d’abord crû à un  nouveau projet de Mike Patton tant la production léchée, l’originalité de la structuration des morceaux et la folie ambiante me faisait songer aux grandes heures du Fantomas Melvins Big Band. Mais nenni ma foi, « Deadly Scenes » est bien le fruit de joyeux lurons parisiens qui s’entendent à merveille dans l’organisation millimétrée d’un chaos volcanique réjouissant ! Le metal continue à produire beaucoup de musique ultra formatée, bien rangée dans d’obscures chapelles sentant le renfermé…mais des groupes comme 6:33 parviennent à ouvrir les fenêtres pour aérer tout ça.

Si je devais qualifier leur musique et donc cet album magnifique brièvement, je parlerais de Metal Total, un genre mélangeant tout les styles de metal remixés et remontés en une suite de symphonies déjantées. 6:33 est une équipe de Hourra Metal, ils déboulent, il mettent le feu à la pelouse et ils repartent !

Allez vous faire une idée par vous même, par ici, parce que moi, mon avis est fait, nous tenons ici la première pépite rock 2015 !!

 

 

Massilia

Pour ses 30 ans, le collectif marseillais aurait pu sortir une fade compilation,  mais jamais en panne d’inspiration, les troubadours occitans rendent un nouvel hommage à l’antique Massilia avec un album splendide.

Durant trois décennies, Massilia Sound System aura défendu Marseille, sa culture du métissage au travers d’une musique reggae chantée en occitan. A l’image d’une ville ouverte sur le monde, leur musique s’est continuellement parsemée d’emprunts aux musiques traditionnelles méditerannéennes, indiennes mais également au rock et à l’électro.
De cette bouillabaisse improbable sort un nouveau chef d’oeuvre solaire, entraînant, souriant, un disque de « collègues » qui va vous aider à passer ce long hiver !

Une petite présentation de l’album en vidéo :

Mon Top 2014

orange-blossom3Exercice de style annuel voire marronnier des discothécaires, l’heure est venue de publier ma version subjective des meilleurs albums de l’an 2014 !

En voici donc 10, choisis dans le millier d’albums de l’année, écoutés en 2014 et qui ont passé l’année sur ma platine…c’est parti !

 

 

 

 

 

 

10. Symmetry in black / Crowbar

Le maitre du sludge metal, Kirk Windstein revient en force avec un Crowbar de combat ! « Symmetry in black » émerge du bayou louisianais comme un bon vieux mort-vivant, lent, lourd, maléfique et qui vous colle aux basques comme une sangsue XXL.

 

9. Chaleur Humaine / Christine & The Queens

Après un EP prometteur en 2013, « Nuit 17 à 52 », Christine & The Queens a confirmé tout le bien entraperçu avec son premier album « Chaleur Humaine ». Pop sophistiquée, plume bien trempée et surtout des émotions à fleur de peau que son charisme vocal communique aisément même à de gros lourds comme moi…

Il y a beaucoup de talent ici, espérons qu’elle sache rester sur ce fil du rasoir émotionnel sans tomber dans le pathos.

 

8. Soleil dedans / Arthur H.

Une voix, un timbre, une plume bien particulière, Arthur H. sait se jouer des mots, les faire swinguer ,tout en maitrise poétique. Bien peu en France atteignent son niveau, il faudrait même aller du coté de Gainsbourg ou Nougaro pour trouver quelqu’un capable d’aussi bien faire rocker, jazzer notre belle langue.

 

7. Once more ’round the sun / Mastodon

Comment faire du metal progressif sans ennuyer ? A cette question, Mastodon répond à grands riffs de guitare depuis une quinzaine d’années et désormais 6 albums incontournables pour tout fan de hard rock. Ici avec « Once more ’round the sun », Mastodon revient avec un album solide, cohérent, très sombre et même complexe dans ses structures.

Comme souvent avec la musique bien écrite, une première couche « rentre dedans » masque des subtilités et on passe de bons moments à décortiquer les différentes parties de cet album.

Surtout il semble que Mastodon parvienne à créer avec bonheur pour nos esgourdes métallisées ,des passerelles entre différents genres de hard rock, sans en avoir l’air, tant cet album mixe des influences allant de Deftones à Queens of the Stone Age ou de Neurosis à Foo Fighters !

 

6. Luminous / The Horrors

Au départ très dark, un brin new wave déglinguée sur ses deux premiers albums puis carrément noisy pop sur le troisième, The Horrors a trouvé le chemin vers la lumière sur son quatrième essai. Mais c’est ici avec « Luminous  » que le groupe semble avoir terminé sa mue electro pop.

« Luminous » est un excellent disque qui recycle 40 ans de musique entre New Order, Moroder et Pink Floyd. Désormais maitre de ses humeurs et de ses compositions, The Horrors transforme la rage décadente de ses débuts en vitalité créatrice et accouche d’un album stratosphérique, dansant et planant. Les mauvaises langues diront qu’après avoir découvert le rock & roll, ils ont trouvé le sexe et les drogues…

 

5. Fish / Chlorine Free

Funky, jazzy, groovy, stylé, old school, Chlorine Free nous renvoie à la grande époque du funk jazz des Head Hunters de tonton Herbie et rien que pour ça, ils méritent cette 5 ème place ! Mais leur musique reste tout de même bien actuelle dans ce mix permanent entre hip-hop, électro psyché et idiome jazz et c’est ce qui les rend indispensable cette année !

 

4. Siam Roads / Limousine

Troisième album du quatuor français Limousine, Siam Roads nous envoie au fin fond de la Thaïlande, dans la contrée reculée et mystérieuse de l’Isan. Adeptes des subtils mélanges de genres, les quatre musiciens se sont associés avec Yodh Warong, musicien traditionnel thaïlandais pour ressusciter la pop thaï des 60’s en y incorporant le feeling jazzy de Limousine.

L’alchimie prend et nous sommes rapidement saisis par des mélodies envoutantes, transportés par ce psychédélisme asiatique. Sons de rue, conversations thaï prises à la volée, harmonies cristallines et longues plages planantes, l’écoute de Siam Roads offre aux oreilles blasées par le rock monotone de notre époque, un dépaysement total et jouissif.

 

3. Kubic’s Cure / Pierrick Pédron

Après « Kubic’s Monk« , précédent disque où Pierrick Pédron virevoltait sur la musique de Thelonious Monk, le talentueux altiste revient avec un excellent troisième album : « Kubic’s Cure.
Toujours sous la forme d’un impeccable trio, saxo alto-contrebasse-batterie, le nouveau projet de Pierrick Pédron a germé autour de l’œuvre sombre et romantique du groupe de rock « The Cure« .
Solidement campé sur la rythmique implacable de Thomas Bramerie et Frank Agulhon, Pédron improvise sur son saxo dans le rôle de Robert Smith, tour à tour fidèle aux mélodies de Cure  puis dynamitant le tout dans des improvisations  de feu. Il est épaulé sur quelques titres par la trompette fougueuse de Médéric Collignon qui vient apporter de la folie « free » dans la sauce Kubic.

Atténuant le relatif minimalisme musical de ce trio, le producteur Vincent Artaud magnifie le tout d’un habillage sonore aux ambiances soignées, collant parfaitement à l’univers « Cure ». Un exercice de style bien loin des médiocres « tribute album » habituels !

 

2. Open Me / Guillaume Perret & The Electric Epic

Punk, groove, électro, psychédélique, world, Guillaume Perret métisse son jazz-rock avec bonheur sur « Open Me », un second album aussi explosif que le premier !
Toujours épaulé par The Electric Epic, combo soudé, les doigts dans la prise, Guillaume Perret réédite l’exploit séminal du  premier album éponyme, faire du jazz-rock sans ennuyer, sans redites, sans les bavardages musicaux insupportables d’un genre massacré par les 80’s…
Sur ces 8 compositions, l’alliance du guitariste Jim Grandcamp, du bassiste Philippe Bussonnet et de Yoann Serra à la batterie met en orbite la galaxie jazzy de Guillaume Perret autour de la planète Miles. On retrouve ici l’excitation de la découverte d’un OVNI musical, réconforté de trouver encore un disque de jazz qui s’affranchit un peu de sa grammaire antique.
« Open Me » est pour moi le disque jazz de l’année 2014 et de loin !

 

1. Under the shade of violets / Orange Blossom

Troisième album et troisième chef d’œuvre ! Avec « Under the shade of violets », Orange Blossom groupe protéiforme aujourd’hui conduit par le batteur Carlos Robles Arenas et le violoniste PJ Chabot navigue depuis 20 ans entre new wave, trip-hop et musiques traditionnelles orientales. Sur ce troisième effort, les deux comparses sont allés chercher la chanteuse capable de remplacer l’excellente Leila Bounous. C’est en Egypte, alors en pleine révolution, qu’ils sont tombés sur LA pépite, Hend Ahmed, jeune chanteuse à la voix douce mais puissante, impérieuse et habitée.

Quand Hend Ahmed chante, le temps s’arrête, on retient son souffle sur les crescendo atmosphériques des samples et des percussions de Carlos Robles Arenas. Et quand Hend lâche les chevaux, que le groupe libère son énergie, c’est un tourbillon d’émotions qui déferlent. La voix d’Hend Ahmed est si puissante qu’elle semblerait pouvoir vous faire quitter le sol comme elle le fait sur l’énorme morceau « Lost« . Quand j’entends ça, moi, je vois la Mer Rouge qui s’ouvre en deux, c’est épique !! Ne passez surtout pas à coté de cet album et ruez vous sur les deux autres !

 

Vous pourrez retrouver cette sélection, en audio sur mon « Jukebox 70 », enrichie de quelques autres albums divers zé variés, pour cela rendez-vous sur le sous-domaine MusicMe de la Médiathèque départementale de la Haute-Saône et cliquez « Top 2014 » !!!  :  http://mdp70.mt.musicme.com/#/radios/

 

 

 

 

 

Les Eurockéennes 2015 se dérouleront du 3 au 5 juillet prochains sur le site de la presqu’île du Malsaucy avec une soixantaine d’artistes.

Source: www.lalsace.fr

See on Scoop.itMusique en Franche-Comté

Dambach J’ai bien aimé ce projet musical alors j’en profite pour partager. Pour la Fête de la Musique 2014, le collège du Bernstein (Dambach la Ville en Alsace) a organisé un happening musical assez bien vu. 400 élèves du Collège ont été mis à contribution pour une reprise du titre « Cups » de Anna Kendrick, chanson issue de la BO du film US « Hit Girls ». Dans cette chanson, Anna Kendrick s’accompagne au chant à l’aide d’un gobelet en plastique avec lequel elle bat un rythme percussif. Cette chanson a été reprise des centaines de fois, une recherche dans Youtube vous en montrera des versions plus ou moins réussies. Mais l’intérêt de cette vidéo, mis à part que ce tube est fort bien chanté, réside dans le petit tour de force de faire jouer en rythme  plusieurs centaines de « gobelets » dans la cour du collège…excellente réalisation artistique à partager sans modération !! http://www.youtube.com/watch?v=e4Mp7G49Yuk